« EROSION » – ECHANGES

lundi, Déc 09

Echange de mails avec un administré et le maire concernant l’érosion dunaire :

 » Bonjour, j’ai lu cet article paru dans Ouest France récemment et qui décrivait les travaux entrepris sur la grande plage de Gâvres. A aucun moment et même avant la rédaction de cet article, il n’a été question de la présence de l’épi « brise lame’ qui à mon sens est l’accélérateur de la décomposition de la dune. A l’évidence, tout observateur un peu attentif, constatera la rupture des mouvements naturels créé par ce brise lame. D’un côté l’accumulation de sable et de l’autre, le vide. Les vents d’ouest et les flux de marées équilibrent de manière régulière la répartition du sable. Mettre un barrage sur la plage comme c’est le cas ici, empêche cette répartition homogène. On le sait, la mer grignote inlassablement le rivage. Les forts coefficients participent à la montée des eaux, le sable remonte également sur le cordon dunaire et le paysage change. Soyons vigilant sur ces phénomènes et n’intervenons qu’après une mure réflexion. Bref, cet épi brise lame doit être enlevé pour que le sable revienne combler en pente douce cette dent creuse que nous essayons de soigner. JV »

Réponse du Maire :

« Monsieur, les ouvrages que vous mettez en cause sont des épis et non des brise-lames. Ils ont pour but de retenir le sable qui a été apporté de la rade en 2012. En effet, au fil des décennies, les plages s’étaient complètement dégraissées. Le stock qui les alimentait depuis le large du village de Porh Guerh est désormais tari et ne permet plus d’envisager un rechargement naturel des plages. Le secteur qui fait l’objet de travaux a toujours été très exposé. La marine y avait construit des ouvrages de protection en pales-planches métalliques qui s’étaient très dégradés, faute d’entretien, et ne protégeaient plus la dune. C’est principalement cette absence de protection qui est la cause de l’érosion. C’est pourquoi l’opération consiste à consolider la dune et maintenir le sable sur place. Cordialement, le maire, Dominique Le Vouëdec ».